Quand j’ai écrit cet article en avril 2020, je voulais expliquer simplement les phases du déconfinement avec mes sketchnotes, et décrire sur une ligne du temps comment la Belgique en était arrivée à devoir confiner sa population pour contrer la pandémie du COVID-19. Comme tout le monde, j’avais alors l’espoir qu’avec la fin du déconfinement prévu pour septembre 2020, on en aurait fini avec cette période. Le cours des événements a été fort différent et j’ai été contraint de mettre à jour ma ligne du temps.
23/10/2020: Je dois mettre le titre de cet article au pluriel car la Belgique est maintenant touchée par une deuxième vague importante de cas COVID-19. Des mesures à nouveau strictes remettent le pays dans une situation similaire au premier confinement, après une phase de déconfinement et… de relachement.
27/07/2020: Après les phases de déconfinement compliquées à comprendre mais qui ont donné de l’espoir, la Belgique durci ses mesures en raison de l’augmentation inquiétante du nombre de cas de Covid19.
24/04/2020 (article original):
Le 24 avril, le gouvernement belge annonce sa stratégie de sortie de crise coronavirus. Le temps du confinement dû à la pandémie touche à sa fin, ou pour le moins c’est que l’on espère. Le conditionnel reste toujours de mise car comme l’a dit Madame Sophie Wilmes, première ministre, lors de sa conférence de presse: “
“Le déconfinement est une opération jamais réalisée dans l’histoire de notre pays et dépend de l’évolution de la situation sanitaire et se base sur des hypothèses et des prévisions. […] Rien n’est gravé dans le marbre et certainement pas les échéances.” Les faits lui ont malheureusement donné raison.
Le moins que l’on puisse dire c’est que le déroulement de la sortie de crise annoncée en 4 phases apparait compliqué et peu clair. Comme quoi, la communication de crise est une tâche très difficile. Pour mieux m’y retrouver, j’ai visualisé sur une ligne du temps les différentes phases de sortie, avec ce qui s’était passé depuis le début de la crise (et les événéments qui ont suivi). J’ai ajouté quelques sketchnotes persos sur la ligne du temps pour faciliter la compréhension de ce qui est à nouveau autorisé, ou interdit.
Ligne du temps de la crise du coronavirus/COVID-19 en Belgique
On 24 April 2020, I attended an interesting online session by Rafael Höhr on “Applications to create graphics in newsrooms“.
Although the title was explicit, we were going to talk about tools to create graphics, I cannot help thinking that tools are not the most important part in the process of creating graphics. Rafael explained this very well during the session and despite everything we spent (too much) time on tools.
The process of creating graphics should follow this order:
First, create a story! A story around the questions you want to answer, around what you want to show, around the 5Ws
Link your story to skills. Surround yourself with a multi-skilled team that will help you analyze, edit, interpret, tell, graph, animate your data.
At the end only, choose the tool (s) best suited to your needs
My sketchnotes of Rafael’s online session:
Thanks to my colleagues in the EU Publications Office for organising the online session.
Being forced to work from home due to the coronavirus pandemic brought a lot of uncertainty, fear, big changes to our lives. Teleworking mindfully makes possible to live it better! This is the main message of an online session organised by my colleagues from the EC HR department.
Their presentation is based on the work of two extremely inspiring and inspired persons: the master of mindfulness, Jon Kabat-Zinn, and Elisabeth Kübler-Ross who described five stages of grief. (it fills me with joy to see how “we” rediscover the Elisabeth’s work during this coronavirus crisis).
Aujourd’hui encore, 14 avril 2020, la presse belge a continué de nous rassurer au sujet de l’augmentation du nombre de décès COVID19 dans le pays. Un peu pour rassurer la presse étrangère qui s’en inquiète. Mais surtout pour rassurer la population belge qui commence à se demander si on lui dit bien toute la vérité sur les mesures prises pour la protéger contre la pandémie du coronavirus.
Alors que depuis le début de la crise en Europe, la situation italienne est présentée comme une des plus “catastrophique”, j’ai voulu me faire ma propre opinion en comparant les courbes de décès dus au COVID19 en Belgique et en Italie. Pourquoi les courbes de décès et pas celles des cas COVID19? Parce que, selon moi, les données sur le nombre de décès sont les seules qui soient vraiment comparables de pays à pays. Les méthodes utilisées par les pays, et par les régions dans un même pays, pour comptabiliser les cas de personnes infectées au COVID19 sont loin d’être identiques pour fournir des données qui puissent être comparées.
Pour mon analyse, j’ai utilisé les chiffres officiels publiés par les autorités sanitaires belges et italiennes à la date du 13 avril (voir les sources à la fin de l’article). J’ai écarté les chiffres pour les 2 derniers jours (12-13 avril) car ils étaient trop bas par rapport aux jours précédents (données certainement encore incomplètes). Mon analyse utilise donc les données publiées par les 2 pays sur une période qui part à la date où le décompte des morts COVID19 a débuté dans le pays, le 23 février en Italie et le 10 mars en Belgique, et se termine au 10 avril inclus.
Voici les courbes pour les deux pays. Elles sont identiques à celles publiées par les media, et nous sont – malheureusement – bien connues.
Nombre de morts en Belgique du 10 mars au 10 avril 20
Nombre de morts en Italie du 23 février au 10 avril 2020
Les courbes ne peuvent pas être comparées à cause de la différence démographique entre les deux pays, ensuite à cause de l’échelle du temps qui n’est pas la même.
Différences démographiques
La Belgique compte 11,5 millions d’habitants, l’Italie en compte un bon 5 fois plus avec ses 60 millions. La logique mathématique indique que le nombre de décès COVID19 est exactement 5 fois supérieur en Italie. Mais ce ratio est trompeur car il est basé sur des périodes de comptage différentes.
Belgium
Italy
Ratio
Population on 01/01/2019
11476279
60359546
5.3
Deaths on 10/04/2020
3755
18849
5.0
Différences dans la durée de la crise
La crise du coronavirus et le décompte des morts a débuté en Italie 16 jours avant celui de la Belgique. A la date du 10 avril, les italiens ont donc du déplorer des morts pendant plus de jours (48) qu’en Belgique (32).
Belgium
Italy
Ratio
Population on 01/01/2019
11476279
60359546
5.3
Deaths on 10/04/2020
3755
18849
5.0
Death count start date
10/03/2020
23/02/2020
Number of days on 10/04
32
48
1.5
Average deaths per day
117
393
3.3
La moyenne des décès par jour en Italie (393) est 3 fois supérieure à celle en Belgique (117). C’est normal me direz-vous, le pays compte beaucoup plus d’habitants. Les ratio par habitants et par jours ne sont que les résultats de divisions mathématiques basés sur des données qui ne sont pas normalisées.
Essayons d’y voir plus clair en trouvant une base de comparaison qui soit indépendente des différences démographiques et du nombre de jours de crise.
Nombre de décès par 100000 habitants
Le premier ajustement est de rapporter le nombre de décès de chaque pays à 100000 habitants afin de se libérer de la différence démographique entre les deux pays:
Belgium
Italy
Ratio
Population on 01/01/2019
11476279
60359546
5.3
Deaths on 10/04/2020
3755
18849
5.0
Deaths per 100K population
32.72
31.23
0.95
Première constatation inquiétante: le ratio qui était de 5 morts COVID19 en Italie pour un en Belgique chute à 0,95. Cela signifie que le nombre de décès ramené à 100000 habitants est plus élevé en Belqique (32,72) par rapport à l’Italie (31,23). Pas de beaucoup, mais 1,05 supérieur quand même (au lieu de 5 fois inférieur).
Les courbes du nombres de morts COVID19 ramenés à 100000 habitants sont:
On voit que la courbe (bleue) des décès en Belgique rattrape celle (rouge) de l’Italie à la date du 9 avril, et la dépasse ensuite. La droite qui indique la tendance (trend line) en Belgique est clairement plus pentue que celle de l’Italie, ce qui indique une croissance du taux de mortalité plus élevée en Belgique. Mais les périodes mises en comparaison sont encore différentes.
Nombre de décès par 100000 habitants sur une même période de temps
Le deuxième ajustement est de faire en sorte que la date du début des deux courbes coincide au même jour N°1 en faisant glisser de 16 jours en arrière la courbe de la Belgique.
Dans le graphique précédent, la courbe pour l’Italie démarre au 23 février et elle court sur 48 jours jusqu’au 10 avril, date de la fin de mon analyse des données. Pour la Belgique, la courbe démarre le 10 mars, soit 16 jours après, et elle court sur seulement 32 jours.
Avec les deux courbes qui commencent le même jour, le jour N°1, j’ai affiché les données que pour les 32 premiers jours des deux pays (la Belgique n’en ayant plus après). Les courbes résultantes sont:
L’autre constatation, encore plus inquiétante, est que la courbe (bleue) des décès COVID19 pour 100000 habitants en Belgique augmente effectivement beaucoup plus fort que celle (rouge) en Italie durant leurs 32 premiers jours de crise coronavirus.
Qu’en penser?
On nous a dit que la situation en Italie était une des plus “catastrophique”, car les italiens ont été les premiers à devoir affronter le coronavirus en Europe, parce que leur système de santé n’est pas celui de la Belgique, etc. On nous rassure que tout va bien, “on gère”, parce que le taux d’occupation des lits en soins intensifs en Belgique est sous contrôle, sous les 60%.
Mais alors dites-moi. Je ne dois pas m’inquièter de l’évolution de la courbe des décès COVID19 en Belgique? Et selon vous, dans quel pays entre l’Italie et la Belgique la situation semble vraiment être la plus “catastrophique”?
There are articles that teach you things about yourself and others that explain the thoughts that you have confused in your mind. Scott Berinato’s interview with grief expert David Kessler in the Harvard Business Review (HBR) brought me both things.
Although like everyone else, I can feel anger or sadness during this global coronavirus pandemic, I feel deep inside me the need to stay as much as possible in the present moment. And surely avoid projecting myself into an improbable future due to the current uncertainty. “Anticipatory grief is also more broadly imagined futures” as David says.
David Kessler tells us how to behave to deal with grief during these exceptional times:
Find balance in the things you’re thinking: best images and worst scenarios
Let go what you can’t control
Focus on what is in your control
Breath
Stock up on compassion
Feel your feelings and they move through you
Let yourself feel the grief and keep going
Realise that nothing you’ve anticipated has happened
Think about what you feel
Name what’s inside of you
Name this a grief. “There is something powerful about naming this as grief” Kessler says.
The practice of meditation or mindfulness can greatly help us “To calm yourself, you want to come into the present.”.
David also talks about the sixth stage to grief that come after the Elisabeth Kübler-Ross’ classic five stages (denial, anger, bargaining, sadness, acceptance): meaning. He concludes by:
To be better prepared for work in the time of coronavirus, I attended a webinar on “Team dynamics during a crisis” organised by Obhi Chatterjee and Julie Guegan. Some 480 colleagues from the European Commission were connected to the webinar, of which two thirds remotely from home (like me).
To guarantee and nurture the dynamics of a team that is forced to work remotely because of a crisis, a leader should focus on 3 points:
ensure good performance
boost the morale
strengthen the relationship
In a nutshell, we should use more our soft skills to engage our coworkers, take care of others, use our rationale brain, be creative, be clear on expectations without doing micromanagement, be transparent and share everything, focus on one thing at a time. As said by Julie, “the coronavirus crisis is an opportunity for a shift in attitudeat work”. To become more empathetic and resilient, to show ourselves vulnerable, to express emotions, to admit that we don’t know, to build trust, even more trust in your team.
I would like to know what you think about it. You can share your thoughts, comments, experience here below or join the discussion on Linkedin (where I first published this post).
Recently I posted on social media a visualisation of my CV based on my LinkedIn data. I enriched it with my practice of visual thinking and my main job experience.
I explain here how you can do the same and create your own visual CV using Excel only (Microsoft Excel 2016). If I used Adobe Photoshop to add the fades in the 2nd and 3rd graphics, you don’t need it for the basic version of the 3 graphics. You don’t have to be an expert in Excel either, a low-medium level is sufficient.
How to create a visual CV step-by-step:
Start with a new blank workbook
Create a table with the start/end dates of the different periods of your professional life that you want to visualise. Rename this sheet to “Data”. I customised the cell format of my dates with the custom type “mmm yyyy”. Up to you to use any other date format, it has no influence on the following. Note that I decided to start the list with my birthdate, which makes my data more complete than what is displayed on Linkedin. It’s up to you what data you want to see in your visual CV.
Create a new sheet that you rename to “Viz” for your visualisation.
Reserve its first line for your title and any other information you want to add. Create a matrix with the months of the year on an horizontal line and a top-down list with all years you want to use in the first column. In my case the list goes from 2020 to 1965. You can duplicate the line with the name of the months at the bottom of the matrix if your list of years is long (like mine).
Fill in the first 4 cells of the matrix with the corresponding dates. Then drag the fill handle to fill the remaining cells of the matrix with their date (from January of the year in the top-left cell to December of the last year in the bottom-right cell)
Select all your data. Select the “Format” option in the horizontal navigation menu and set the value of Row height to 20 and the value of Column Width to 4. In my case, these values resize the cells into a nice shape.
Select again all your data. Right-click them and select the “Format cells…” option. In the “Fill” tab, set the Background Color to white. All gray cell borders are gone.
Select the dates into the matrix only. The row(s) with the name of the months and the column with the years are not part of your selection. Right-click it and select the “Format cells…” option. In the “Border” tab, select the thick style line; change its Color to White; and tick the Outline and Inside options to apply these changes to the selected cells. Don’t press now the “OK” button or come back to the “Format cells…” option.
Within the “Format cells…” option, go to the “Font” tab. Select a light gray for the font Color. Then go to the “Fill” tab and select the same light gray for the Background Color. Confirm your changes with the “OK” button. If everything went well, your matrix should consist of gray cells with white borders. Something like this:
You have a nice matrix with all years of your professional life represented with a gray box for each month. You will now color each month with a different color according to the different periods of your professional life. You can do it by hand (like I did the very first time), or use the Conditional Formatting feature to change automatically the color of your cells based on the start/end dates you entered in the “Data” sheet.
Select the matrix of gray cells only.
In the horizontal navigation menu, choose “Conditional Formatting” and the Manage Rules… option
Click the “New Rule” button and select “Format only cells that contain”
Set the condition to format the cells of the matrix with your first professional period. In my case, it’s what I called Recklessness. The condition will select the cells “between” the start date of my Recklessness (= cell Data!$B$10) and its end date (= cell Data!$C$10). You do that with a click on the icons on the right of the field; here indicated by the red arrows, then go to the “Data” sheet to select the related cells.
Then click the “Format” button to choose what color to apply when this condition is met. In the “Fill” tab, set the Background Color to the desired colour. In the “Font” tab, set the font Color to the same as the background. My condition looks like that:
Confirm this condition by clicking the “OK” button, and apply it to the matrix cells with the other “OK” button. Cells corresponding to my period of Recklessness are now colorised in a dark violet.
Reselect your matrix of cells and redo the same steps to create a new condition for your second period: From the horizontal navigation menu, choose again the “Conditional Formatting” and the Manage Rules… option. Click New Rule… and select “Format only cells that contain”. Select the start and end dates of your second period and select a new color for the font and the background. In my case it’s the Primary School period that starts in Sep 1971 and ends in Aug 1977. I decided to format the corresponding period with dark ochre color.
Repeat these steps for all periods of your professional life. At the end, you have as many conditions as there are periods. And all periods of your professional life are now with different colors.
Add a title on the first row and any other details you want to display in a footer. Add the name of the period on the right of the related year, maybe using the same color as the period. Don’t forget to set the background color for these cells to white.
Excel does not allow to save your final work in image format. You need another program like Microsoft paint or Adobe Photoshop, or any other application for images.
Select all the cells with the visualisation of your CV. Copy them, Ctrl-C, and paste them, Ctrl-V, in your favorite application for images . Save to an image. That’s all.
To add other graphs on the right of this one, like I did with my practice of visual thinking and my main job experience, you should
add your new data in the “Data” sheet
go again through all steps to create a new graph and to colorise it, being smart in managing the matrix with the dates.
I look forward to seeing your results, feel free to share them with me.