Le carnaval 2018 est terminé mais je voulais revenir sur le dimanche gras que j’ai passé à Binche. Personnellement, c’est la journée que je préfère des 3 jours gras. A cause de la diversité des masques et des costumes, des couleurs, et probablement aussi parce qu’il y a relativement moins de foule.
Pour rappel, le carnaval de Binche est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Il faut s’être mêlé aux festivités pour mieux comprendre le pourquoi de cette reconnaissance. La tradition, le folklore, l’engouement populaire, les couleurs, les costumes, les musiques, sont authentiques et envoutants. Au point que d’immatériel, ce patrimoine de l’humanité se transforme devant vous en quelque chose de bien tangible. La rivière de musiques et de danses traditionnels vous entraine dans son tourbillon. Quand vient le soir, vous sentez que vous n’avez pas assisté à un spectacle mais que vous avez vraiment participé avec les Binchois à une fête unique en son genre.
On ne rigole pas avec la tradition à Binche et on y fait la fête sérieusement. Est-ce pour cette raison qu’à mon retour de Binche, dimanche gras au soir, j’ai constaté que sur la plupart de mes photos, les personnes ont un air sérieux, absorbé, concentré? Et si joie il y a – et de la joie il y en a, je vous rassure – je la vois presque plus intérieure qu’extérieure sur mes clichés. Bien-sûr, j’ai des photos avec de l’allégresse et des rires francs, mais bizarrement ou coïncidence, elles sont floues ou moins belles.
Qu’en pensez-vous, surtout vous amis Binchois: Est-ce cette reconnaissance de l’UNESCO (ou le fait que “El bon Dieu est Binchoû” ;-), qui donne aux binchois de ce dimanche gras après-midi cet air festif plus intériorisé? Ou n’ai-je encore rien compris au carnaval 😉 ?
Observez le regard derrière ce superbe masque vénitien, il vous sourit aussi avec un bonheur intérieur:
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